Le 27 octobre 2025, Donia Hasler présente ses recherches sur l’aide humanitaires suisse dispensée en cas de catastrophes survenues à l’étranger.
L’implication de la Confédération dans les secours de catastrophes d’origine naturelle débute en 1875 après que des inondations plongent la population du sud de la France dans une grande détresse. Dans la volonté de manifester son soutien, les autorités helvétiques versent au gouvernement français une large contribution financière et organisent une collecte de dons auprès de la population suisse. Cette première expérience sera répétée en faveur de l’Italie, des Etats-Unis et du Japon dans les décennies suivantes. Durant l’entre-deux-guerres, le rapport de la Confédération aux secours de catastrophe évolue puisque le gouvernement se contente dès lors de soutenir les initiatives qui émanent d’organisations privées suisses. Ainsi, l’Etat fédéral verse de nombreuses contributions à la Croix-Rouge suisse qui mène des projets de reconstruction en Hollande, Grèce, Algérie, au Maroc, au Chili et en Yougoslavie. Une nouvelle stratégie est adoptée en 1972 avec la création du Corps d’aide suisse en cas de catastrophes naturelles, une organisation de volontaires financée exclusivement par le budget du Département politique et fédéral, qui participe à la reconstruction des zones sinistrées et aux opérations de sauvetage.
L’analyse des interventions de la Confédération sur le long terme met en avant la grande diversité du répertoire d’actions qui est le produit des évolutions de la politiques étrangère et commerciale menée par les autorités fédérales. Parcourir un siècle de secours de catastrophes permet ainsi d’illustrer la multitude d’enjeux extra-humanitaires qui façonnent les démonstrations de solidarité de la Confédération.